Histoire
1892 - Novembre 1954, l'île d'Ellis Island proche de la Statut de la Liberté, une page d'histoire de 62 ans où l'administration américaine a trié 12 millions immigrants qui rêvaient de 'La Merica'.
Dans 5 jours ce centre ferme définitivement. Avant de quitter ce bastion fantôme, John Mitchell, son dernier gardien, confie ses souvenirs de 45 ans au service de cet établissement.
Impressions
Belle histoire mêlant réalité et invention, inspirée par la visite de ce désormais musée par Gaëlle Josse en 2012.
L'écriture est juste, sans pathos en dépit de cette détresse, cette angoisse vécue par ces si nombreux exilés, ayant abandonné tous leurs proches et leurs biens.
"Les immigrants, dans le chaudron d'Ellis, dans ces fonts baptismaux gigantesques, ressortaient sous forme de citoyens américains, libres et égaux, priés de travailler dur, de parler anglais et d'utiliser des dollars en lieu et place de lires, de zlotys ou de roubles. Il est pourtant illusoire de penser que les hommes et les femmes qui oeuvrent à la bonne marche de cette entreprise ne sont que des pièces anonymes et substituables, et qu'à trop vouloir oublier ce qui appartient en propre à chacun, c'est un peu de notre âme que nous laissons en chemin."
"Malgré le faible nombre des refusés - mes statistiques font état de deux pour cent, pas davantage -, la hantise de se retrouver parmi les exclus provoque chez eux une indicible angoisse."
Un exilé au service des exilés. Belle histoire dans l'Histoire.
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